> Hiver : De fin novembre à mi-mars se déroule la taille.

C’est de sa réussite que dépendent la qualité de la production et la longévité de la parcelle de vigne. Le nombre de bourgeons entraîne une récolte trop abondante et une incapacité d’obtenir la maturité des raisins tant recherchée. A l’inverse, un trop faible nombre de bourgeons favorise la croissance de la vigne (beaucoup plus de feuilles) au détriment de la maturité des raisins. Il faut donc trouver l’équilibre pour que s’exprime au mieux cette fabuleuse plante qu’est la vigne.

> Nous utilisons trois types de taille : le guyot simple, le cordon de Royat et le gobelet. Seule la main de l’homme et son expérience permet de trouver cet équilibre car chaque cépage est différent et chaque parcelle s’exprime aussi différemment. Durant cette période nous effectuons deux autres taches dans les vignes : l’entretien du palissage et la fumure.

Dans la cave, les vins se reposent. Au mois de février les rouges de garde sont mis en fût pour une période de douze mois environ

> Le Printemps

Début avril, les bourgeons débourrent et font naître l’espoir d’une récolte prochaine. C’est aussi le mois des grandes peurs puisque nous ne sommes jamais à l’abri d’une gelée printanière. Pour certaines parcelles dont celles sélectionnées pour notre cuvée Florentin, les bourgeons poussant en double sont enlevés manuellement pour que seuls les bourgeons désirés soient conservés.

La nature toute entière est réveillée. C’est la période ou nous labourons nos vignes dans le but d’aérer nos sols et d’obliger les racines à descendre le plus profondément possible afin de donner à nos vins les caractéristiques uniques de notre terroir.

Au mois de mai, juin : C’est la période ou va se former la future récolte. La floraison est une étape très importante pour la qualité de la vendange future. Elle se déroule sur une semaine et la météo à cette période est très importante : un temps ensoleillé accompagné d’une petite brise sont les conditions idéales pour une bonne floraison de la vigne. Ensuite viendra le temps de la formation et de la fermeture de la grappe. Pendant ces trois mois les parasites et les maladies se réveillent à leur tour et il est temps d’organiser la protection de la vigne.

Nous avons choisi de pratiquer la lutte raisonnée. Elle consiste à ne traiter qu s’il y a un véritable danger pour la plante. Pas de lutte systématique, mais une lutte basée sur une très bonne connaissance des maladies et un suivi constant de la météo. Cela demande beaucoup plus de travail mais nous considérons que cette charge supplémentaire est essentielle pour le respect de l’environnement.

Nous effectuons aussi un effeuillage au niveau des raisins pour favoriser l’aération et une meilleure pénétration du soleil sur les grappes.

> Eté

Juillet et Août, le soleil rayonne, la vigne pousse alors de façon très importante et il nous faut canaliser son énergie sans briser son élan. C’est le rôle du palissage et de l’écimage : nous relevons les sarments manuellement grâce à un jeu de fils de fer mobiles au fur et à mesure de la pousse de la vigne, puis nous coupons mécaniquement les pointes des ces rameaux. Lorsque la vigne est trop généreuse en raisins, nous effectuons un éclaircissage. Nous privilégions toujours la qualité à la quantité, pour cela nous effectuons une vendange en vert, opération qui consiste à éliminer les grappes en trop.

> Automne

Les chaudes journées de septembre et d’octobre, si typiques du climat gaillacois, sont déterminantes dans la maturité des raisins. Si bien que nous passons très vite de l’espoir à l’inquiétude au grès des orages et autres pluies qui pourraient compromettre notre récolte. Heureusement, dans le gaillacois notre plus grand allié naturel est le vent d’autan qui par année difficile permet toujours de rétablir un climat chaud et sans humidité.
Nos vendanges se déroulent traditionnellement sur un mois et demi. Elles commencent début septembre avec les blancs secs (loin de l’œil, sauvignon), les méthodes gaillacoises effervescents (mauzac), les rouges primeurs (gamays). Puis vient la récolte des rouges (duras, syrah, merlot et braucol). Nous terminons souvent fin octobre avec les vins doux (muscadelle).